Bien sûr, il y a eu Sophia, Gina, et puis Ornella Muti, Laura Morante, et plus près de nous encore, la somptueuse Monica Bellucci, la plus française des stars italiennes. Or voilà, coup de tonnerre dans le ciel transalpin (et limitrophe) : une nouvelle déesse y a pris le pouvoir et ne semble pas décidée à se contenter d'un petit bivouac au sommet de l'Olympe. Retenez bien son nom : Bianca Balti. Initiales B. B.
Bianca Balti revient pourtant de loin, à croire que les « talent scouts » d'Elite avaient la tête ailleurs le jour où ils l'ont reçue entre deux portes. Car la légendaire agence a renvoyé à ses études l'adolescente qui rêvait de shootings, de gloire et de beauté. Trop ceci, pas assez cela... Mais la bataille ne faisait que commencer pour cette Lombarde née en 1984. Afin de ne pas perdre son temps, entre deux sièges d'agence de mannequins, Bianca s'inscrit dans une école d'informatique. Elle doit joindre les deux bouts comme elle peut. Et là, un beau jour, miracolo...
Cet été 2004, elle travaille comme hôtesse d'accueil dans un supermarché milanais, au rayon gorgonzola. Il y a des lieux plus fashion. Bianca a 20 ans et des illusions de succès qui s'effilochent. Un agent qui n'a pas les yeux dans ses poches et sait repérer les chrysalides prometteuses la remarque. Adieu, grande surface, moyenne ambition, petit studio ! Son sauveur l'embarque chez Brave Models, à Milan, la fait signer chez IMG Models pour le reste du monde et, dans la foulée, voici Bianca bookée pour une campagne Dolce & Gabbana.
C'est parti pour la Balti : les marques se bousculent pour l'avoir dans leurs campagnes de pub : Miu Miu, Hermès, Lanvin, Dior, Armani Jeans, Guerlain, Valentino, La Perla, etc. Depuis 2005, Bianca apparaît dans tous les défilés de Chanel, Marc Jacobs, Prada, Versace... Puis tout s'enchaîne : Karl Lagerfeld la choisit pour être le sexy modèle du calendrier Pirelli 2011. La consécration vient de L'Oréal Paris, qui en fait la même année sa nouvelle égérie internationale, aux côtés de Beyoncé Knowles, Doutzen Kroes, Freida Pinto et quelques autres honorables membres du club ultra-fermé des plus belles femmes du monde.
Comme le résume celle qui représente désormais chez L'Oréal Paris la coloration Préférence Les Ombrés et le mascara Papillon : « J'imagine que je plais parce que j'ai un visage qui permet de bien vendre les maquillages. J'ai les yeux très bleus, une chevelure abondante et des lèvres épaisses. C'est utile pour réussir dans le créneau de la beauté. Enfin, j'imagine. »
Modeste, Bianca. Sa beauté n'explique pas tout. Il y a chez elle ce petit plus qui fait réaliser de grandes choses, une volonté d'acier qui la guide pour accomplir ce qu'elle désire réaliser et refuser ce qu'elle ne désire absolument pas faire. Prenez le cinéma, étape suivante, logique dans son cas. Après un détour chez le très allumé Abel Ferrara (« Go go tales » en 2007), elle jure qu'on ne la verra plus sur les écrans. Prudente coquetterie ? Non, réalisme. « J'ai vu à quoi ressemblait une ambiance de tournage, et ça ne m'a pas plu. » Entre deux shootings, Bianca préfère se mettre en mode familial avec sa fille, Matilde, 6 ans, et planter ses yeux revolver dans ceux de son nouveau boyfriend, le musicien Francesco Mele, pour lequel elle s'est fait tatouer sur un bras les trois premières lettres de son groupe : « CAT ». Nous n'irons pas jusqu'à cette extrémité, mais, avouons-le, à Marie Claire, nous l'avons dans la peau, Bianca.
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