Échappé de l'uniforme un brin caricatural de l'héritière, le chemisier à col lavallière incarne par excellence le power dressing B.C.-B.G. Naturellement opulent du fait de son foulard cravate soyeux, il reste associé dans l’imaginaire collectif, au choix, à une institutrice austère à l’allure résolument mémère ou pour les plus intellos, à la célèbre maîtresse de Louis XIV qui lui a donné son nom (coucou Stéphane Bern).
N’en déplaise aux haters, cette chemise à noeud est restée ces dernières années une tendance de fond pour opérer cette année une OPA flamboyante sur le marché du prêt-à-porter. Alors pourquoi un tel succès ?
Col lavallière, la pièce des années 70
En dépit de ses racines baroques, la mode retient surtout l’hégémonie du col lavallière sur les seventies. Associé sans pression à un jean flare par Farrah Fawcett ou blousé sur une jupe crayon par Faye Dunway, le fameux chemisier jouissait d’une aura mode sans précédent, conjuguant à l’époque féminité et modernité. Le passé semblant être l’une des seules sources d’inspiration des collections actuelles, c’est sans surprise que le col lavallière nous fasse le coup du rappel.
Parce que la sexyness suggérée
Qu’on se le dise, un large ruban noué en haut de la poitrine qu’on a irrémédiablement envie de défaire vaut tous les décolletés du monde, a fortiori quand le reste de la blouse tombe avec fluidité sur les épaules et la poitrine. Difficile de faire plus séduisant, notamment lorsque le mercure tombera sous les dix degrés.
Chemise à col lavallière : la tenue de bureau
Rares sont les pièces tendance qu’on peut afficher fièrement en open space. On a essayé la nuisette de jour cet été, autant dire que l’accueil du public (aka l’ensemble de nos collègues) n’a pas été des plus chaleureux. A l’inverse, la chemise lavallière saura s’intégrer avec naturel dans notre dressing workwear apportant ce qu’il faut de fantaisie pour ne plus tomber dans l’ennui du sempiternel chemisier boutonné. CQFD.
Découvrez notre sélection de chemises à col lavallière dans le diaporama suivant.