Si dans la mode, elles ne sont pas nombreuses à diriger des marques de luxe, le secteur de la joaillerie peut compter sur de nombreuses créatrices. Qu'elles pilotent de grandes maisons ou qu'elles rencontrent le succès grâce à leurs griffes, ces noms sont à retenir.
Marie Lichtenberg, des grigris précieux
Ancienne journaliste mode, Marie Lichtenberg a réussi, en quelques années, à faire de ses Locket les talismans les plus convoités du moment.
Ces pendentifs qui cultivent le secret voient le jour quelques semaines avant le début de la pandémie de Covid-19. Malgré tout, la créatrice garde le cap et continue à produire ses joyaux entre l’Italie, l’Inde, les États-Unis et la Thaïlande.
Largement copiée, l’entrepreneure décide de faire un pied-de-nez à ses contrefacteurs et lance une seconde marque, Raiz’in, qui décline ses bijoux dans une version plus accessible. Le bonus : elle reverse une partie des bénéfices de cette ligne à l’association Make A Wish, qui œuvre à exaucer les vœux d’enfants gravement malades.
Veneda Carter, la designer pointue
Pépites d’or à glisser autour du poignet, créoles tourmentées et colliers martelés composent les collections de la styliste Veneda Carter. Installée à Los Angeles, cette designer d’origines polonaise et danoise a, depuis 2022, fédéré une communauté de fans autour de sa marque.
Son univers, sexy sans être girly, a déjà rencontré l’approbation de griffes établies comme Timberland et Ganni le temps de collections capsules réussies.
Nadia Azoug, made in Paris
À l’origine de Monsieur Paris, Nadia Azoug se fait connaître grâce à ses médailles frappées d’un œil, d’un soleil ou d’un motif berbère.
Au fil des années, cette créatrice autodidacte enrichit ses collections de bagues en or, de bracelets ornés de pierres précieuses, de boucles d’oreilles élégantes…
Au fur et à mesure qu’elle étoffe son répertoire, l’autodidacte laisse une place grandissante à la joaillerie, quintessence de l’artisanat et preuve du savoir-faire de ses équipes installées au cœur de la capitale.
Vanessa De Jaegher, la joaillerie dans le sang
Un père marchand de diamants, une mère créatrice de bijoux, et pourtant, Vanessa De Jaegher se plonge dans des études de droits, puis de design graphisme. Ses racines la rattrapent néanmoins, et en 2004, elle cofonde la marque Stone Paris avec Marie Poniatowski.
Finalement, en 2012, elle se décide enfin à créer une griffe qui porte son nom. Sa signature : des pièces tout en contrastes. Épaisses chevalières serties de papillons dorés, boucles d’oreilles dentelées et manchettes patinées d’or noir à porter en accumulation.
Pascale Monvoisin, l'âme voyageuse
Ancienne hôtesse de l’air devenue, en 2009, créatrice de bijoux, Pascale Monvoisin a posé ses valises à Paris. C’est au cœur de la capitale française qu’elle dessine ses collections poétiques, où se balancent pierres de lune et bakélites au bout de chaînes en or jaune.
Des pièces qui s’inspirent autant de l’Inde, où elles sont produites, que de l’architecte Charlotte Perriand ou de l’écrivaine Emily Dickinson.
Gaïa Repossi, l'héritière
Troisième génération à diriger l’entreprise familiale, Gaia Repossi a étudié aux Beaux-Arts de Paris avant de suivre un master d’archéologie à la Sorbonne. Elle a tout juste 21 ans lorsqu’elle prend le poste de directrice artistique de Repossi, maison passée sous la bannière LVMH en 2019.
Ses collections aux lignes modernes et à l’ADN luxueux, séduisent massivement les filles de la mode, qui se baladent, earcuffs serties de diamants posées sur les oreilles.
Jacquie Aiche, le cool californien
Cap sur Los Angeles, où réside Jacquie Aiche. Inspirée par la nature et le pouvoir des pierres, la créatrice d’origines égyptienne et amérindienne, dessine des bijoux précieux sur lesquels quartz, émeraudes, turquoises et diamants s’illustrent.
Des chaînes de taille, bracelets de cheville, piercings précieux et manchettes figuratives qui plaisent aux stars, Rihanna et Billie Eilish en tête.
Giovanna Engelbert, la spécialiste du style
C’est en 2020 que Giovanna Battaglia Engelbert est nommée à la direction artistique de Swarovski. Une première pour le bijoutier autrichien, qui choisit cette ex-mannequin et consultante mode émérite pour réinventer l’univers de la marque.
Sous son égide, les collaborations avec les griffes Skims et Amina Muaddi voient le jour, suivies d’un partenariat avec l’artiste Ariana Grande. En parallèle, elle signe aussi le tout nouvel écrin de la marque, ouvert en décembre 2023 sur la Cinquième Avenue, à New York.
Charlotte Chesnais, entre architecture et joaillerie
De l’argent, du vermeil et des formes organiques. Ce serait, en quelques mots, le résumé du travail de Charlotte Chesnais. La Française, qui a commencé sa carrière dans la mode, est passée par Kenzo, Balenciaga, Maison Kitsuné et Dior avant de lancer sa marque de bijoux.
Si elle continue à travailler en freelance pour A.P.C. et Rabanne, c’est vraiment grâce à la griffe qui porte son nom qu’elle se fait connaître du grand public. Son style ? Sculptural, selon ses mots.
Leïla Buecher, tout en finesse
C’est en 2016 que Leïla Buecher décide d’initier une marque à son nom. Son créneau ? La joaillerie fine, en or jaune, or rose ou or blanc, constellée de diamants.
Ses créations, fabriquées en France, s’appellent Sarah, Ibtissame ou Aïda et ses pierres précieuses sont certifiées par le Kimberley Process, qui garantit que leur commercialisation ne sert pas au financement de conflits armés.
Nawal Laoui, le piercing haute couture
Ce qui fait la renommée de Persée ? Un "piercing lab" pour habiller hélix, lobes ou tragus de créations en or et diamants. Nawal Laoui, la fondatrice de la marque, lance dans la foulée un "chaîne lab" pour souder autour des doigts ou des poignets, des bijoux qui ne se retirent jamais.
En parallèle, elle développe sa ligne de bijoux tout en courbes, or et diamants. Des pièces sensuelles qui ont su séduire la chanteuse Camélia Jordana. Plus récemment, c’est l’influenceuse Caroline Receveur qui a signé une collaboration avec la griffe autour de la citrine, pierre jaune réputée pour ses vertus d’abondance, de concentration et de prospérité.
Hanna Darmon, l'art de la transmission
De l’or recyclé, des pierres précieuses tracées et une fabrication made in Paris. Voilà le cadre qu’Hanna Darmon fixe à sa marque, Mansano. La jeune griffe, qui porte le nom de l’arrière-grand-mère de sa fondatrice, imagine des collections tout en rondeurs.
Des manchettes qui ondulent, des bagues tressées et des boucles d’oreilles sur lesquelles tournoient les diamants. En plus, l'entreprise propose la confection de bijoux sur-mesure et la transformation de pièces anciennes.
Delfina Delettrez, le chic à l'italienne
Descendante directe de la famille Fendi – sa mère s’appelle Silvia Venturini et dirige les collections d’accessoires de la maison transalpine –, Delfina Deletrez a chopé le virus de la mode très jeune.
Elle a tout juste 20 ans lorsqu’elle monte la marque qui porte son nom et ambitionne, dès ses débuts, de dessiner des bijoux que les femmes ne quitteront plus.
Basée à Rome, la créatrice complète ses collections confectionnées dans des matières sourcées éthiquement par ce qu’elle appelle des "Objets de vie". À savoir des gobelets à café, coupes-papier et coquetiers en argent. Le comble du chic.