Le label de mode, auquel elle a joyeusement donné son nom, existe maintenant depuis une décennie. Dix ans qu'il affine son ADN éclectique et sauvage au travers des collections saisonnières et des collaborations pointues comme celle dévoilée avec l'experte du style Estelle Pigault l'été passé.

Rencontre avec Claris Virot.

Marie Claire : Comment marquez-vous le dixième anniversaire de votre marque ?

Claris Virot : Avec une collection en édition limitée, réalisée à partir d'un stock de tissus datant des années 70, confectionnés dans les îles indonésiennes du Timor. Ils habillent des formes emblématiques de sacs de ma marque comme le Charly, baptisé du nom de ma fille.

C'est avec lui que tout a commencé. En vacances à Bali, j'avais fait réaliser ce camera bag sur mesure par un artisan local. Il a tellement plu que j'ai décidé de me lancer.

Quels liens entretenez-vous avec Bali ?

Je dessine à Paris, mais je vais en Indonésie quatre fois par an pour travailler avec l'atelier, choisir les gammes de couleurs, trouver les tissus comme notre emblématique python, dessiner la métallerie sur mesure pour chaque modèle.

À l'image du Manon, un sac plus rigide que nous venons de lancer cette saison.

Comment définir la signature Claris Virot ?

Les couleurs, que j'aime, pour la joie qu'elles apportent?; l'artisanat puisque tout est fait à la main à Bali ; mais aussi notre scarabée, la Beetle, devenu un emblème.

Il symbolise la renaissance, la mienne particulièrement, puisque ma vie de créatrice de sacs a débuté à la quarantaine.