6 marques de mode streetwear à suivre pour changer de Stüssy, Supreme et Puma

Plus qu'une marque, c'est un raz de marée sur le milieu de la mode. Initié par le Britanico-Nigérian Clint Ogbenna en 2017, le label Corteiz est la pépite streetwear à ne pas quitter des yeux. C'est simple, elle est à l'image de la nouvelle génération : insaisissable et bien décidée à avoir un impact sur la culture populaire.

Plus que des client-e-s, c'est une réelle communauté de fans que Clint 419, son petit nom sur les internets, fédère autour de lui en organisant des chasses au trésor aux quatre coins de monde, pièce Corteiz en édition limitée à la clé.

Si Jacquemus place la femme française sur la carte, le prêt-à-porter de CRTZ — pour les initié-e-s — incarne la dégaine des mecs et des meufs de South London. Les tank tops et les sacs de voyage à motif militaire fleurissent, tandis que le public affectionne la griffe pour son souci du détail et les appellations rigolotes données à ses produits.

Un exemple ? L'emblématique survêtement auquel Clint Ogbenna a donné le nom de "Shukushuku" en référence au bruit que font les joggings en nylon quand la matière est en mouvement.

Si la prison d'Alcatraz figure sur le logo de Corteiz, c'est la notion de la liberté qui encapsule le mieux son essence. Logique, donc, que Supreme et Nike aient choisi de collaborer avec leur petite sœur anglaise... Signe, peut-être, que les géants du streetwear ont besoin de ces nouveaux ovnis pour rester dans le coup.

La mode doit beaucoup à Anvers. C'est dans cette ville belge que le styliste Dries Van Noten a vu le jour, avant d'étudier à l'Académie Royale des Beaux-Arts aux côtés d'Ann Demeulemeester et de Martin Margiela. C'est aussi là qu'est né Arte.

Au départ, la société de Bertony Da Silva commercialise essentiellement des T-shirts sérigraphiés aux lignes épurées. De fil en aiguille, son offre de produits s'élargit avec l'apparition de chemises, de chandails, de bonnets en maille et d'écharpes infusés de la "touche Arte Antwerp".

Autrement dit, une alliance de codes sportswear, classiques et arty. Ses vêtements sont reconnaissables à leurs inscriptions en typographies arrondies de couleurs vives — vert citron, rose fuchsia, bleu électrique — qui se font rares dans le secteur. 

Tant et si bien que 15 ans après sa création, le label menswear, que les femmes s'approprient sans souci, a ouvert son premier magasin international rue du Temple à Paris.

Un cœur comme emblème et la communauté pour moteur. Lancé par un certain Paulo en 2021, Please Paulo Stop Cappin pourrait être le petit frère français de Corteiz.

Initiateur, lui aussi, de happenings insolites (comme la distribution surprise de vêtements dans le jardin des Tuileries qui a réuni plus d'une centaine de jeunes), le label est en fait un phénomène qui captive une masse de fidèles.

Les objets de désir qui ponctuent ses collections ? Des bonnets de skate sans revers et des sweatshirts estampillés du fameux "<3" façon Skyblog qui ont séduit Take A Mic et La Fève, deux vedettes de la scène rap française.

Mais c'est aussi par son engagement que Please Paulo Stop Cappin se démarque. En septembre 2024, la marque a commercialisé des T-shirts marqués "I <3 Palestine" dont les frais de vente ont été redistribués à l'association Uni-Terre qui vient en aide aux populations touchées par la guerre, notamment à Gaza.

S'il fallait un mot pour décrire le style Axel Arigato, ce serait "impeccable". La netteté de ses cardigans preppy à encolure V et de ses pantalons regular pour homme et femme est frappante.

"La propreté est proche de la piété", clamait un célèbre personnage du film Paid In Full, lui aussi remarqué pour son esthétique streetwear ultra soignée. Il semble que ce mantra parle à la griffe suédoise qui commercialise aussi bien des vêtements léchés que des sprays, des lingettes et même des kits complets pour nettoyer ses sneakers.

Créée il y a dix ans, sa gamme de vêtements intemporels séduit tellement que l'entreprise a dernièrement pu inaugurer ses premières boutiques à Londres et à New York. Son flair imparable compte beaucoup dans ce succès.

Dernière illustration en date ? Alors que la tendance Y2K connaît un revival depuis quelques saisons, le label de Max Svärdh et Albin Johansson a dévoilé en début d'année sa basket Satellite justement inspirée de la mode des années 2000.

La nouvelle pépite parisienne, c'est Baara. Elle réunit tout ce qu'il y a de plus séduisant dans une maison de mode aujourd'hui : du style, des références claires à son héritage afrodescendant et une imagerie travaillée.

Pourquoi s'y intéresser ? Parce que la griffe se présente comme la garante d'une allure street chic maîtrisée. Il suffit d'adopter l'un de ses ensembles coordonnés pour obtenir un uniforme de ville moderne qui convient à toutes les situations.

Autre raison de jeter un œil à la jeune marque : son T-shirt "Pretty gyals wear Baara", victime de son succès depuis plusieurs mois, qui mérite de figurer dans de tous les inventaires.

Les pionnier-ère-s de la mouvance streetwear peuvent être fier-ère-s. Car l'Australien Butter Goods est le reflet exact du style né dans les années 80-90 : ses collections regorgent de vestes zippées en nylon rayé, de pantalons cargos et de pullovers colorés à manches longues.

Bref, des pièces confortables à l'inspiration rétro, idéales pour être portées en ville. Soit le vestiaire rêvé des cool kids fans de skateboard et de musique hip-hop.