Mettre de l’autobronzant toute l’année, est-ce sans danger ?

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Excellente alternative pour obtenir un joli hâle sans s'exposer, l'autobronzant peut faire un peu peur. A-t-on raison de s'en méfier ou peut-on au contraire l'utiliser sans crainte au fil des saisons ? On a posé la question à un expert.

Dans l'univers des produits de beauté, certains inspirent la méfiance, on les connaît de loin et on n'a pas forcément envie de les essayer.

Parmi eux : l'autobronzant, qui possède une mauvaise réputation. Ce serait un produit super chimique (il n'y a qu'à le sentir !) et qui offrirait des résultats peu naturels. De quoi se demander si on peut l'appliquer sans crainte, même toute l'année ? On a posé la question au cosmétologue Lionel de Benetti.

L'autobronzant, un produit qui a bien évolué avec le temps

L'autobronzant a été découvert un peu par hasard : "Une médecin qui soignait des enfants par voie orale à l'aide d'un médicament contenant de la dihydroxyacétone (DHA) a remarqué qu'ils avaient le contour de la bouche plus bronzé que le reste du visage, raconte Lionel de Benetti. Des analyses ont donc été menées, prouvant le pouvoir bronzant de la DHA : la molécule réagit avec les acides aminés présents dans la couche cornée de la peau, les faisant brunir, ce qui mime le bronzage naturel.

Le hic ? "La réaction chimique offre des résultats variables, que ce soit en termes d'intensité du bronzage obtenu ou de l'uniformité de celui-ci", explique le cosmétologue. Cela est dû au fait que tous les acides aminés ne réagissent pas de la même façon à la DHA et que le pH de la peau – qui varie selon les individus, voire au cours de la journée – joue également sur l'intensité et la teinte obtenues.

"La DHA reste l'actif de référence dans les autobronzants, mais pour obtenir un résultat plus homogène et naturel, les marques lui ont ensuite ajouté de l'érythrulose, une molécule capable d'agir sur d'autres acides aminés et de stabiliser la formule, minimisant l'odeur caractéristique de l'autobronzant qui pouvait faire peur", indique notre expert qui estime que les formules actuelles sont faciles à utiliser, avec des résultats très satisfaisants.

Utiliser de l'autobronzant est-il dangereux pour la peau ?

L'idée qu'une réaction chimique se produise à la surface de la peau peut faire peur, mais Lionel de Benetti est formel : "L'autobronzant n'est pas un produit dangereux et ne l'a jamais été. Toutes les autorités de santé reconnaissent la DHA comme un actif parfaitement sûr, avec des effets qui sont uniquement superficiels." Il rappelle ainsi que le faux bronzage disparaît naturellement au bout de quelques jours, grâce au renouvellement cellulaire, et peut être complètement retiré si l'on fait un gommage. "L'exposition solaire est nettement plus dangereuse que l'utilisation d'un autobronzant, et ce, même si on utilise l'autobronzant toute l'année."

Le cosmétologue souligne toutefois que la réaction de la DHA avec les acides aminés de la peau "utilise" l'eau présente dans la peau, ce qui peut la rendre un peu plus sèche. Ce n'est généralement pas un problème, car les formules actuelles compensent cette perte en eau avec des actifs hydratants.

La molécule peut également donner des reflets roux aux cheveux, il faut donc faire attention quand on applique son produit au niveau des contours du visage. Dernier point à connaître : "La DHA peut réagir avec la soie, puisqu'elle renferme des acides aminés." Mieux vaut donc éviter de miser sur un pyjama ou une taie d'oreiller en soie si vous êtes adepte de l'autobronzant…

Le choix de l'autobronzant, une question de résultat espéré

Au rayon des autobronzants, il y a du choix, que ce soit en termes de formules (lotion, mousse, crème ou gouttes autobronzantes, résultats intenses ou légers, produit bio ou non…) ou de budget.

Pour notre expert, ces différences peuvent jouer sur les résultats obtenus ou la facilité d'usage du produit, mais certainement pas sur l'innocuité de la formule. "Sur le plan de la sensorialité, toutes les formules ne se valent évidemment pas, mais tous les produits contenant de la DHA donneront une teinte à la peau, sans jamais être dangereux pour la santé", assure-t-il.

On peut donc sans souci tricher avec un faux hâle tout au long de l'année, mais en gardant en tête que, le jour où l'on voudra arrêter, il faudra absolument exfolier la peau pour s'assurer que toutes les cellules foncées soient éliminées en même temps.

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