Le programme de la fashion week printemps-été 2025 s'annonçait trépidant. Au programme ? Le retour de Chanel au Grand Palais, le premier défilé d'Alessandro Michele pour Valentino programmé le 28 septembre et celui du duo de Coperni prévu à Disneyland en clôture de la semaine de la mode parisienne. Il n'est pas difficile d'imaginer la difficulté pour une jeune marque de se distinguer alors même que se jouent ces rendez-vous immanquables.

Mais l'inventivité d'Ellen Hodakova Larsson comme les lignes sulfureuses de Luis de Javier ont suffi à faire tourner les têtes et à rappeler que la nouvelle garde de la mode en a dans le ventre. Passage en revue des défilés de jeunes créateur-rice-s qui ont marqué les esprits.

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Hodakova, l'étoile polaire

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Comme au cinéma ou en littérature, l'art est encore plus appréciable quand il naît de souvenirs personnels pour résonner de manière universelle. C'est ci qui explique la réussite du défilé d'Ellen Hodakova Larsson, le 24 septembre 2024. La Suédoise a puisé l'inspiration dans ses précieux souvenirs d'enfance afin de dessiner sa collection printemps-été 2025. 

Des gilets à losanges à l'esprit preppy et des bottes cavalières dans le pur style scandinave enrichissaient sa proposition. De beaux imprimés qui faisaient écho aux paysages ruraux de la Suède décoraient les jupes et les robes mi-longues de la collection.

Les références attendrissantes mises à part, la princesse de l'upcycling a fait foi de son engagement éthique en dévoilant des looks entièrement confectionnés à partir de matériaux récupérés : boutons de couture, chapeaux en fourrure ou encore une flopée de fermetures éclairs métamorphosée en une robe mi-longue impressionnante dont le processus de création gagne certainement à être connu.

"Les matériaux qui servent habituellement de complément deviennent maintenant l'attraction principale", affirme Ellen Hodakova Larsson.

La styliste de 32 ans a remporté le LVMH Prize 2024 au début du mois de septembre. Un prix qu'elle a amplement mérité.

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Marie Adam-Leenaerdt, l'échappée belge

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Pour son quatrième défilé dans le cadre de la Fashion Week de Paris, Marie Adam-Leenaerdt ressentait l'envie de renverser les codes. Elle a donc donné rendez-vous à ses invité-e-s dans une brasserie installée juste en face de la gare du Nord et de la ligne de train qui dessert sa Belgique natale. Sur la table, des pâtés en croûtes, des œufs mayonnaise et des olives aillées à partager avec ses voisin-e-s. 

Côté collection ? La finaliste du LVMH Prize 2024 s'est inspirée de la simplicité apparente d'un T-shirt pour construire une garde-robe quotidienne remplie de vêtements faussement basiques.

Sous ses doigts, les chemises blanches se transforment en blouse à col montant, tandis que les robes se construisent "À plat", en différentes couches successives. Une mode prête à porter.

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Luis de Javier, néo-enfant terrible de la mode

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Il est le protégé de Riccardo Tisci et pour son premier défilé en terre parisienne, Luis de Javier a fait forte impression. Quelques heures après la présentation de la nouvelle collection Dior, le jeune créateur espagnol se démarquait avec son défilé imprégné de références à sa culture.

Chapeau à franges sur le crâne et brassière à épaulettes saillantes sur le dos, la femme Luis de Javier est une version 2.0 de la torrera. Enfant du nouveau millénaire, elle porte le pantalon très taille basse, et, comme les vedettes pop du début des années 2000, laisse apparaître son string. Ses blousons en cuir à épaulettes pointues et ses intimidantes chaussures à plateformes évoqueraient presque les silhouettes gothiques et sexy du designer Rick Owens.

Mais pas de doute, la femme Luis de Javier est bel et bien unique. Ses caractéristiques ? Sorcière sur les bords, incendiaire et impertinente. La mode tient sa nouvelle icône de style irrévérencieuse.

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Niccolò Pasqualetti, l'envie d'ailleurs

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Pour son premier défilé inscrit au calendrier officiel de la Fashion Week de Paris, Niccolò Pasqualetti a choisi de faire du bruit. Littéralement, puisque la plupart de ses créations chantaient une petite mélodie. Celle des chaînes métalliques fixées sur les chaussures des mannequins, accompagnée de la petite ritournelle des sequins qui s'entrechoquaient au rythme de leurs pas. 

Sur une musique nostalgique qui évoquait les vacances au bord de la Méditerranée, celui qui a été finaliste du LVMH Prize en 2024 a habillé le podium de matières qui ruissellent, transformé les filets de course en sacs de ville élégants et imaginé de délicates robes de créatures marines iridescentes. Vivement l'été.

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