Signe distinctif de l'Amérique preppy, le teddy s’impose comme le pardessus emblématique d’une jeunesse aux moeurs privilégiées et au vestiaire subtilement décontracté.
Né sur le prestigieux campus d'Harvard à la fin du 19e siècle, celui qu’on nommait aussi la varsity jacket ou le letterman était remis aux bons élèves, vainqueurs sportifs et autres éléments prometteurs de la noble université.
C’était le blouson des ados de bonne famille en somme, aux antipodes d'un perfecto rebelle et frondeur, synonyme de mauvaises fréquentations. Fabriqué en laine bouillie et doté de manches en cuir, il était d’ailleurs souvent nominatif, la poitrine étant rehaussée de l’initiale de son heureux propriétaire.
Une tradition qui a perduré dans l'Amérique des Ivy League et autres établissements scolaires convoités, au point de se voir réapproprié, sous l'effet de la pop culture et des teen movies, par une industrie du prêt-à-porter en mal d’icônes.
De Tommy Hilfiger aux États-Unis à Teddy Smith en France, les années 90 font du fameux blouson bicolore aux boutons pressions l’apanage des cools kids en quête d’un uniforme qui ne dit pas son nom. Devenu mixte, il joue sur les codes sportswear dans l’air du temps et normalise sa présence dans les vestiaires urbains, féminins comme masculins.
Mais comment le porter sans tomber dans les clichés ?