Avec "Fabrics of the Future", Ganni a monté, en 2019, son laboratoire de recherche pour investir dans les matières les plus écoresponsables possibles. Les objectifs de la marque danoise ? Réduire de 50 % ses émissions carbones d’ici à 2027 et proposer des collections composées à 10 % de ces innovations durables d’ici à 2025.
La griffe se donne les moyens de ses ambitions : la collection printemps-été 2025, dévoilée lors de la fashion week parisienne, comprend six nouveaux tissus recyclés ou d’origine naturelle.
Un vocabulaire inchangé
Ganni utilise peut-être des étoffes novatrices, mais la griffe, reprise par Ditte et Nicolaj Reffstrup en 2009, n’en oublie pas pour autant les pièces à l’origine de son succès. Alors dans la Galerie Haute du Palais de Tokyo, les 36 silhouettes du défilé condensaient l’essence du label basé à Copenhague.
Les robes à fleurs, les mailles pastel et les costumes oversize se sont succédé devant un gigantesque chaudron fumant en aluminium – recyclé, cela va sans dire. Des looks sur lesquels se greffaient les nouvelles variations du Bou Bag, le sac à main à succès lancé en 2023, mais aussi des besaces XXL ponctuées de lacets.
Pour insuffler un vent de nouveauté à l’esthétique de la griffe, Ditte Reffstrup a convié deux artistes, Nicklas Skovgaard et Claire Sullivan à plancher sur le printemps-été 2025. De cette collaboration à six mains sont nés les maillots de sport revisités, les robes aux hanches exagérées, les ourlets boules et les effets de transparence. "Cette collection parle de courage, d’empouvoirement", commente Ditte Reffstrup. La Ganni Girl n’a jamais été aussi cool.