"Le meilleur de Galliano. Le faste, les circonstances, le drame, les gens qui pleurent sur leur siège. De vraies, vraies larmes ! La dentelle, les silhouettes, les paillettes cousues main ruisselant comme des gouttes de pluie..." écrivait le journaliste Derek Blasberg sur son compte instagram après le show.

Et c'est vrai que ce défilé, que beaucoup saluent comme l'un des plus beaux de la décennie, a su remettre en lumière une facette trop souvent oubliée de la mode : l'émotion.

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La mise en scène du défilé Maison Margiela Artisanal

Un podium installé sous le pont Alexandre-III éclairé par la première pleine lune de l'année se prolongeant par un décor de tripot... Empreint de mystère et d'esprit décadent, le show Margiela s'ouvrait sur la performance du danseur-artiste-transformiste Lucky Love interprétant son dernier titre avec un gospel, et se clôturait avec l'apparition immaculée de l'actrice Gwendoline Christie.

Le tout ponctué par la gestuelle théâtrale des mannequins (Leon Dame en tête).

Pat McGrath au maquillage

Signé Pat McGrath, complice du créateur depuis 40 ans, le maquillage imitait la beauté des poupées de cire : peau laiteuse et translucide comme "vernie" ("glass skin"), joues roses, sourcils décolorés remplacés par des arcs fins et bouches glossy...

Un look fait d'artificialité et de faux semblants qui a embrasé les réseaux sociaux dont TikTok qui a vu ses utilisateurs transformé ce maquillage en une tendance virale.

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L'inspiration du show Margiela

Le Paris nocturne et sa faune interlope photographiée par Brassaï, entre cocottes façon Belle Époque aux silhouettes sablier, seins débordants, prothèses de fesses et même postiche de pubis apparents sous les robes de dentelle, ou mauvais garçons en trench cachant des bijoux dans leurs chaussettes.

Les superpositions de tissus, les couleurs aquarellées inspirées par le fauviste Kees van Dongen : oui, le créateur comme le peintre ou le photographe est un artiste.

La preuve par Galliano.