Après avoir conquis la terre entière au début du mois de septembre en habillant la pop star Chappell Roan d’une cotte de mailles médiévale pour les MTV VMA Awards, Rabanne fait de nouveau sensation en présentant un accessoire pas tout à fait comme les autres. Lors de son défilé printemps-été 2025, qui s’est tenu le mercredi 25 septembre à Paris, la maison de mode française a en effet dévoilé celui que tout le monde surnomme déjà le "sac le plus cher du monde". Un modèle unique de son it bag, le Nano 1969, décliné ici dans une version en or 18 carats et réalisé en collaboration avec le joaillier Arthus Bertrand.

Il s'agit en réalité d'un hommage à la "robe la plus chère du monde", un modèle iconique composé de 1 000 carreaux d’or et de 300 carats de diamants, créé par Paco Rabanne lui-même pour Françoise Hardy en 1968, alors que le designer espagnol avait lancé sa maison éponyme deux ans auparavant. 

Rabanne : Un défilé, trois sacs d’exception 

Entièrement confectionné à la main au terme de plus de 100 heures de travail, le sac à main, vendu au prix de 250 000 euros, était présenté par une mannequin vêtue d’une robe assortie. Les deux autres accessoires stars de ce show ? Un sac en verre fait main, composé de pastilles en verre de Murano fabriquées par Venini, une maison de verrerie fondée à Venise en 1921, connue pour ses effets de marbrure aux faux airs de coups de pinceau.

Et un autre en céramique composé de disques en céramique réalisés artisanalement par Astier de Villatte, un atelier parisien réputé pour préserver les traditions de fabrication du XVIIIe siècle, dont celle de l’estampage. "Ce furent vraiment des pièces exceptionnelles à travailler", a déclaré Julien Dossena au sujet de ces accessoires empreints d’une radicalité propre à la maison Rabanne.

Rabanne, une collection radicale qui refuse l’ordinaire

Julien Dossena a présenté une collection qui refuse toute concession et poursuit le dialogue entre quotidien et extraordinaire. Avec tout d’abord des looks tout en superpositions, qui convoquent aussi bien des jacquards, des tricots torsadés que de la popeline et de la dentelle guipure. La veste noire aux revers couverts de sequins côtoie sans sourciller un kilt porté sur une chemise blanche immaculée, tandis que les tops de rugby, cravates et boxers rayés dévergondent les blousons parachute en chambray et les blazers masculins ajustés.

Puis, c’est au tour des robes lingerie et des robes tabliers de faire le show, effleurant les silhouettes de panneaux géométriques finement brodés, de mousseline diaphane ou encore de tulle ornée de broderies flottantes. Un opus poétique, en somme, qui vient accentuer la beauté du quotidien et la nécessité évidente du décadent.