"Pour une femme, le smoking est un vêtement indispensable avec lequel elle se sentira continuellement à la mode, car c’est un vêtement de style et non un vêtement de mode". En 1966, Yves Saint Laurent introduit au sein de ses collections le costume dans sa version la plus élégante. Depuis, la griffe réinterprète l'ensemble au gré des saisons.

Pour le printemps-été 2025, c’est un tailleur plus formel qui a inspiré Anthony Vaccarello, le directeur artistique de la maison. Plus précisément une variation de celui dans lequel Yves Saint Laurent a été si souvent photographié. Une veste croisée, un pantalon à plis, une chemise, une cravate et une paire de lunettes à verres fumés. Ne manquent plus que ce timbre de voix si particulier, brisé et malicieux, la raie sur le côté, l’élégance dans le moindre mouvement.

Une réinterprétation oversize

Ultra cintré sous le règne d’Hedi Slimane, à la tête de la griffe de 2012 à 2016, il prend désormais ses aises et s’envisage extra large. Comme sur Bella Hadid, qui déambule, nonchalante, dans une version noire. Du gris, du beige, du bleu marine, du bordeaux… Des tons sourds, contrés par des silhouettes aussi éclatantes que celles de la collection Ballets Russes imaginée par Yves Saint Laurent en 1976.

Avec quelques vestes en jacquard, des jupes à volants éclatantes et des mini robes constellées de fils dorés, Anthony Vaccarello rappelle que Saint Laurent – l’homme comme son empire – a toujours aimé la fête. Si possible entouré de ses amies, Betty Catroux, Loulou de La Falaise, Paloma Picasso et Catherine Deneuve.

Cette dernière était d’ailleurs installée au premier rang, le mardi 24 septembre. Habillée d’une chemise à lavallière et d’un long manteau en panne de velours, elle illustrait à la perfection les mots du couturier, son ami de toujours : "Les modes passent, le style est éternel".