Chaque saison, Ugg s'associe à de jeunes créateur-rice-s lors de la Fashion Week, auxquel-le-s la marque laisse carte blanche pour réinventer certains de ses modèles iconiques. Cette année, c’est Tokyo James qui a travaillé avec l’entreprise basée en Californie, à l’occasion de son défilé printemps-été 2025.
Programmé à Milan, le 19 septembre, le show présentait 40 silhouettes pour homme – la spécialité historique d'Iniye Tokyo James – et femmes, presque toutes chaussées de Ugg.
Des sabots Tasman et des bottines Neumel à bouts bleus, actuellement disponibles sur le site de la marque californienne. Et puis les toutes nouvelles mules Heights Cozy et les Ascot Slipper, brodées de perles pour "rassembler l’Afrique et l’Europe", que le créateur a relooké spécialement pour son défilé.
Ces souliers ne seront jamais commercialisés. Mais ils permettent à Ugg d'affirmer son soutien aux designers émergents autant que d’assoir sa présence dans les milieux créatifs. Et s'intégraient très justement aux silhouettes du défilé Tokyo James, intitulé "Imperfection".
Le sens de la mode selon Iniye Tokyo James
"Nous vivons dans un monde où la quête de perfection est permanente. Moi, je trouve que l'imperfection est belle, parce que rien dans la vie n'est jamais parfait", nous confiait le créateur un peu avant son show. "Les vêtements sont le reflet de nos vies, ils doivent parler pour nous".
Ces imperfections, Iniye Tokyo James les cultive jusque dans le choix des matières. "Je privilégie des tissus éco-responsables dont j'utilise le caractère brut pour faire du beau".
Alors sur le podium, il dévoile des silhouettes féminines prêtes à sortir, habillées de robes très courtes, voire très très courtes. Des "peekaboo?dress" qui, de face, frôlent les genoux, mais révèlent en fait la naissance des fesses. "?Je voulais que les femmes s’amusent, qu’elles semblent demure ("discrètes?" en VO) de prime abord, mais en réalité hyper audacieuses et très sexy".
Les garçons, eux, ont droit à de longs manteaux en cuir entrelacé, à des costumes oversize couleur sauge et à des bermudas brodés de billes en bois. "Ce sont des vêtements, amusons-nous?!", s’exclame Iniye Tokyo James. Anglo-nigérian, le designer a choisi la capitale de la mode italienne pour dévoiler son travail à la presse internationale.
Une approche multiculturelle qu’il revendique fièrement?: "C'est comme ça que le monde devrait être, à l'image de nos identités issues de pollinisations croisées qui permettent de créer cette magie. C'est ce que j'essaye de traduire dans mes collections en célébrant ce qui nous unit".