Ouvrir ou clore un défilé, c'est un accomplissement suprême pour un mannequin. Le 7 février 2025, d'un pas décidé et parée d'une opulente fourrure blanche, Maye Musk a eu l'honneur de boucler le show orchestré par la marque chinoise Juzui en pleine semaine de la mode new-yorkaise. Ce qui n'a pas manqué d'agiter la toile, surprise de voir la mère d'Elon Musk dans cette configuration.
Alors oui, son fils est le fondateur de Tesla et actuel propriétaire du réseau social X, mais Maye Musk n'a pas attendu qu'il soit célèbre pour se faire connaître. De même que les déclarations problématiques de ce dernier ne l'empêchent pas de briller.
De mannequin à "silver influenceuse" et maman star
Suivie par 1,5 million d'abonné-e-s sur Instagram, actrice d'un vidéoclip de Beyoncé, autrice, diététicienne et maman star. Bien avant de devenir une entrepreneuse polyvalente qui fait grand bruit, Maye Haldeman, de son nom de jeune fille, est née en 1948 dans la ville de Regina. Un pays qu'elle a quitté très jeune, lorsque sa famille est partie vivre en Afrique du Sud en 1950.
Étudiante en diététique, elle fait son nid dans le milieu du mannequinat dès l'âge de 15 ans et accède à la finale du concours Miss Afrique du Sud 1969 alors qu'elle est tout juste majeure. C'est l'année suivante qu'elle rencontre celui qui deviendra le père de ses trois enfants. En 1979, elle divorce et s'envole avec les jeunes Elon, Kimbal et Tosca pour le Canada.
Très populaire dans les années 60-70, Maye Musk poursuit sa carrière de mannequin quarantenaire, à une époque au cours de laquelle l'industrie de la mode ne fasse que peu de cadeaux aux femmes mûres. Quatre décennies plus tard, alors que le secteur s'engage à déconstruire ce stigmate, elle devient carrément incontournable et fait la couverture de ELLE Québec à l'âge de 62 ans.
En 2022, alors qu'elle vient de fêter son 74e anniversaire, elle casse les codes et pose en maillot de bain pour Sports Illustrated. Une petite révolution pour un magazine qui a l'habitude de choisir de jeunes femmes filiformes pour illustrer sa couverture.
Plus qu'une modèle photo, Maye Musk défile pour les plus grandes maisons dont Moschino, Dolce & Gabbana ou encore Vetements en 2024. Le tout, sans jamais camoufler ses cheveux gris dont elle est très fière.
"Maye n'a pas peur de vieillir, car elle passe les meilleurs moments de sa vie", affirme le blog personnel de la mannequin. Loin des podiums, elle fait tomber les injonctions grâce à un style vestimentaire que la société considère comme audacieux pour une femme de son âge. Par ailleurs, son combat revendiqué contre l'âgisme lui vaut l'admiration de nombreus-euses internautes, mais pas seulement.
La crème du luxe lui déroule le tapis rouge. La marque Dior la considère comme une amie, de même que la photographe de mode Ellen von Unwerth, tandis que la Berlin Fashion Week, les maisons Elie Saab et Balmain l'invitent à tous leurs shows.
Un complet paradoxe avec la réputation d'Elon Musk, nouveau bras droit de Donald Trump et dangereuse figure du masculinisme, qui effectuait en janvier dernier ce que beaucoup ont assimilé à un salut nazi en pleine investiture du président américain.