Le dimanche 23 juin 2024, Marie-José Pérec créait l’événement en clôturant le show Vogue World qui se tenait place Vendôme.
La sprinteuse, triple médaillée olympique, était vêtue d’une longue robe tricolore (elle mesurait plus de 4,5 mètres), confectionnée par la créatrice Alice Chastel Mazin.
Si l’image a fait le tour du monde, ce n’est pas la première fois que l’athlète défile devant les gens de la mode.
"Pour marcher, il a fallu me donner un petit cours"
L’Ina (l’Institut national de l’audiovisuel) a exhumé de ses archives un reportage diffusé sur France 3 en 1992. À l’époque, Marie-José Pérec vient de remporter la médaille d’or sur 400 mètres au championnat du monde de Tokyo et son visage est connu de la France entière.
Avec son 1,80 m et sa silhouette longiligne sculptée par des heures d’entraînement, elle tape dans l’œil de Paco Rabanne. Le créateur, connu pour ses créations rétrofuturistes et ses mini robes métalliques, l’invite sur le podium d’une de ses collections.
"Pour marcher, il a fallu me donner un petit cours", confie Marie-José Pérec au micro d’un journaliste. Si elle confirme avoir eu "très peur" avant de fouler le catwalk, Marie-José Pérec le confirme : "[c’était] dingue".
Mannequin haute couture
Emballé par sa performance, Paco Rabanne, qui envisage pour elle le futur d’une "très grande mannequin", la sollicite à nouveau quelques mois plus tard, à l’occasion de la semaine de la haute couture printemps-été 1993.
Cette fois, la star de l’athlétisme arbore une combinaison noir, blanc et rouge à découpes, qui évoque les tenues des coureuses. Autour du cou, sa médaille olympique se balance.
Dans un entretien accordé à Marie Claire en novembre 2023, Marie-José Pérec revenait sur ces expériences originales. "Après les Jeux, j’ai reçu des demandes hallucinantes : le bal des débutantes, des défilés avec des marques… J’aimais beaucoup la mode, donc c’était une opportunité de folie. Je ne pensais pas que devenir championne olympique me permettrait de faire tout ça".
Ce qu’elle n’imaginait pas non plus ? Qu’un jour, elle enflammerait la vasque olympique dans le jardin des Tuileries, à l’issue de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris. Comme quoi, une médaille d’or, ça mène à tout.