Années 60. En révolte contre la guerre du Vietnam, la jeunesse hippie américaine se soulève dans un joyeux tohu-bohu de musiques psychédéliques sur fond de drogues récréatives. Résultat : une infusion hallucinatoire sur l'habillement.

Le papier peint ne fait pas tapisserie

Les motifs géométriques ou fleuris des papiers peints phagocytent le vêtement. Un jaillissement de couleurs pop sur des tissus synthétiques, comme un antidote à l'austérité. Cette vague de style atteindra les sphères les plus huppées : habillées par Emilio Pucci, Hubert de Givenchy, Oscar de la Renta ou la maison Lanvin, Mia Farrow, Brigitte Bardot, Twiggy ou Marisa Berenson se drapent en ambiance "wallpaper".

Aujourd'hui, les créateurs misent aussi sur l'effet euphorisant de ces imprimés foisonnants. Manière de conférer aux vêtements une mission quasi politique : prôner une certaine légèreté. C'est bien ce qu'affirme l'Américain Marc Jacobs avec ses motifs explosifs, mais aussi les Italiens Fendi, Gucci, Prada, ou encore l'Anglais Christopher Kane. Tous proposent de rejouer le Summer of love. On adhère à cette beauté des lés.