Les nouvelles marques de bijoux irrésistibles

La spécialité de Florence Moorhead ? La création d'accessoires dont l'éclat est pensé pour tout éblouir sur son passage.

Si son nom ne vous est pas encore familier, vous avez sans doute déjà croisé le fruit de son travail. Car la styliste a fait ses armes chez les plus grandes maisons, de Lanvin à Givenchy en passant par Saint Laurent et Jacquemus, pour qui elle a designé chaussures et accessoires.

Désormais, c'est en son nom que la styliste franco-américaine installée à Paris dessine ses "statements pieces". Autrement dit, des pièces qui ne font pas dans la discrétion : ses boucles d'oreilles sont semblables à des boucliers en acier tandis que ses bracelets oscillent entre la manchette et le bijou de main.

La gemmologie est la discipline qui attribue à chaque pierre des vertus et une signification propre. Le péridot est symbole de protection, le saphir est synonyme de sagesse, le rubis évoque le courage...

Ce n'est pas tant leur symbolique, mais leur éclat si singulier qui est au cœur de la création de Studio 28.

Pierre Cohen-Solal, le fondateur de la marque, a choisi de faire jaillir la couleur sur chacune de ses pièces. Une direction singulière dans une industrie joaillière qui se réduit parfois à la lueur des diamants blancs.

Ici, colliers, bagues, boucles d'oreilles et bracelets sont constellés de gemmes colorées. Un détail pétillant qui captive le regard. La particularité de ces pièces ? Pierre Cohen-Solal pioche des pierres dormantes ici et là, notamment dans les stocks de ses confrères et consœurs. 

Les bijoux d'Alighieri ont quelque chose d'ancien. Créée par Rosh Mahtani en 2014, la marque s'inspire de l'un des plus anciens récits de la littérature européenne : La Divine Comédie de Dante Alighieri. Un auteur à qui la griffe doit son nom, mais aussi toute son inspiration. 

La créatrice, née à Londres et élevée en Zambie, a suivi des études de littérature française et italienne au cours desquelles est née sa fascination pour l'œuvre du poète italien. Chaque bijou qu'elle façonne est un écho à l'un des poèmes de cette trilogie épique. 

Imparfaites, ses pièces, comme la bague Le rêveur perdu, qui renvoie à la mystique du poète, sont façonnées à la main dans un bronze plaqué d'un or 24 carat et demandent entre 10 et 14 jours de fabrication. Les bijoux sont donc créés en fonction de la demande, ce qui les rend uniques, précieux objets à se transmettre de génération en génération. 

Alga, un nom qui signifie "algue" ou encore "lien" en latin.

Une énergie marine émane des bijoux créés par Fanny Bergerot, qui prennent tantôt la forme de coquillages, tantôt celle d'un corail, et se teintent des coloris naturels de l'océan. Le lien entre les boucles d'oreilles pendantes et les colliers dont les perles ruissellent sur le buste ? C'est le caractère unique de chaque pièce. Car fabriquées à la main, elles sont toutes singulières. 

Il y a une délicatesse intrinsèque aux bijoux conçus par Leila Buecher. Pour la griffe qui porte son nom, la créatrice fait le choix d'imaginer des joyaux qui valorisent les femmes sans jamais effacer leur singularité. Au sein de ses collections sont présentés des colliers, des bracelets, des boucles d'oreilles, mais surtout des bagues dont la finesse a déjà séduit de nombreuses clientes.

Adepte du minimalisme, Leila Buecher aime dire qu'un bijou "est une ode à la vie, au bonheur, à la transmission". D'ailleurs, ceux qu'elle façonne peuvent être personnalisés, voire réalisés en fonction des envies de la clientèle. Une marque de joaillerie française où l'artisanat occupe une place de maître. 

Si Paris héberge de nombreuses maisons de joaillerie, il n'empêche que la ville — forte de son esprit multiculturel — est également le berceau d'une nouvelle vague de designers. Parmi lesquels SafSafu, un label initié en 2016 par Safu Seghatoleslami. Une créatrice née à Téhéran, élevée à Barcelone et actuellement basée dans la capitale française, qui incorpore ses différentes influences perses et occidentales dans les produits qu'elle crée. Un univers chaleureux et coloré de qualité puisque les pièces sont fabriquées en Italie en plaqué or et argent 24K.

Dans son univers édulcoré, ses boucles d'oreilles composées d'une fleur blanche, de fausses perles nacrées et de cristaux Swarovski, mais aussi son tour de cou fait de perles et de cristaux transparents attachés à une base métallique se démarquent. Extravagants, les accessoires de SafSafu sont conseillées pour celles qui n'ont pas froid aux yeux et aiment porter des bijoux qui ont autant de caractère qu'elles. Les adeptes de pièces pop, mais discrètes, pourront toujours s'intéresser aux bagues comme la Wedding Ring, une pièce massive inspirée des bijoux du XVIII^e siècle.

Lancée en 2010, Monsieur Paris appartient à cette nouvelle lignée de marques qui contribuent à donner un coup de fouet à la scène du bijou. Initiée par la dynamique Nadia Azoug, la griffe renoue avec la fabrication artisanale. Une certaine idée du slow made derrière laquelle s'affirme la volonté de redonner aux bijoux leur véritable valeur.

Petit plus pour les Parisiennes et celles qui viendraient de temps à autre dans la capitale, l'atelier boutique permet de faire façonner et personnaliser son bijou. Une façon de démocratiser le luxe.

Cette griffe est témoin de l'histoire d'amour née entre Yvonne Léon et la joaillerie. Une passion qui n'était pas tout à fait évidente puisque la créatrice, diplômée de l'Esmod, se dirigeait initialement vers la création de vêtements. C'est finalement son héritage de fille de joaillier-re-s qui l'a rattrapée.

Les techniques de réalisation de bijoux, leur design, ce goût pour les accessoires raffinés... La créatrice a baigné dans cet univers dès son plus jeune âge. Un vent de fraîcheur souffle sur toutes les propositions d'Yvonne Léon dont l'ambition est de sublimer toutes les femmes sans exception.

Manufacturés en France dans des matières nobles, les bijoux et objets Le Gramme sont désignés par leurs poids. Minimalistes, ils se jouent du genre et combinent savoir-faire artisanal et industriel. Derrière ces pièces au design épuré, deux amis de longue date obsédés par le beau et le soin du détail. Pour le comprendre, il suffit de jeter un œil au bracelet en argent poli avec intérieur brossé, premier-né de leur collaboration. Un jonc en argent 925 qui réfléchit la lumière. 

Plus récemment, le modèle Beads réinterprète l'iconique bracelet de perles. De cet ornement précieux, il reprend l'essentiel. Un ensemble de sphères fines qui s'enchaîne dans un mouvement perpétuel, disponible en argent ou en or.

Le marché du bijou est actuellement dans une nouvelle ère. Il n'est plus seulement réservé aux grandes occasions et n'a pas non plus besoin de coûter une somme exorbitante. Il suit les lignes du corps plus qu'il ne les rompt et accompagne le quotidien plutôt que de l'encombrer. 

En 2014, le duo à l'origine de la marque PDPaola, le frère, Humbert Saspluga et la sœur, Paola Saspluga, décident de mettre leurs talents au service de leurs clientes. 

Selon leurs propres mots, iels veulent que chaque collection "témoigne de la création d’un nouveau monde, conçu pour les femmes d’aujourd’hui : élégantes, simples et indépendantes". Raison pour laquelle les bijoux de PDPaola connaissent un tel succès. 

Des pièces minimales qui ornent la silhouette comme si elle était un bijou à mettre en valeur, voilà ce qui plaît chez Räthel & Wolf, marque londonienne créée par deux designers allemandes, Sari Räthel et Ricarda Wolf. 

Leurs créations sont pensées à partir du corps, elles lui répondent et s'incorporent à ses creux comme à ses courbes. C'est pour ces raisons qu'elles ont été portées par l'actrice Tilda Swinton et la rappeuse Eva, admirées par Elizabeth II et nominées au Festival International de la mode, de la photographie et de l'accessoire de la ville d'Hyères. Une griffe à suivre de près.

Une aura qui suit la marque lancée par la créatrice française alors qu'elle avait seulement 18 ans, en 2010. Un peu plus d'une décennie plus tard, la marque qui porte son nom continue d'explorer avec brio la culture underground. Son credo ? Mixer des éléments masculins et féminins pour offrir à ses pièces les plus punk une touche de glamour. Comme les boucles d'oreilles Lau qui ont l'allure d'un piercing auquel s'accrocherait un cristal Swarovski...

En plus, Justine Clenquet pense ses créations pour qu'elles soient ajustables et se transforment au gré des envies. Des accessoires fabriqués à Lille, qui s'exportent à l'international grâce à des fans cinq étoiles, les chanteuses Rosalia, Dua Lipa et Charli XCX en tête.