Après avoir été secondaires à une époque, les sourcils sont depuis plusieurs années au cœur des looks beauté, avec de nombreux produits qui leur sont dédiés et des tendances qui mettent en valeur certaines formes ou façons de les maquiller.
Mais le maquillage des sourcils demande du temps, ainsi que d'avoir les bons produits et les bons gestes, ce qui peut être décourageant quand on doit le faire tous les jours. Voilà pourquoi l'option maquillage semi-permanent séduit de nombreuses femmes qui se réjouissent de ne plus avoir à se préoccuper de leurs sourcils au quotidien.
Si le résultat des procédures semi-permanentes est souvent satisfaisant, certaines femmes sont très déçues et n'ont d'autre choix que de passer par la case détatouage. Deux d'entre elles nous racontent leur expérience.
Résultat trop foncé, pigment qui vieillit mal… Les risques du maquillage semi-permanent des sourcils
Christy a fait son premier tatouage des sourcils il y a plus de 10 ans. "Je me suis lancée dans le tatouage des sourcils, car je n'avais pas beaucoup de poils et j'avais envie que mes sourcils soient plus prononcés. Ma première expérience n'a pas été concluante : le dessin était trop bas et le pigment avait viré au bout de quelques heures… Je suis ensuite passée par un centre spécialisé dans le microblading, avec une praticienne qui a tout repris pour un résultat qui me plaisait beaucoup et que j'ai entretenu par des retouches régulières."
Le hic ? "Le pigment vieillit mal, tôt ou tard, et je me suis retrouvée avec un résultat qui ne faisait plus du tout naturel, même en arrêtant les retouches", explique-t-elle.
De son côté, Nawell a également essayé le microblading en demandant à obtenir un résultat naturel, tant dans le tracé poil à poil que dans la couleur qu'elle ne voulait pas trop foncée. "Mon premier rendez-vous s'est bien passé, avec un résultat qui correspondait à ce que j’avais demandé. Lors de la retouche obligatoire, j’ai insisté pour garder ce côté naturel et demandé une encre marron. Mais l’esthéticienne n’a pas respecté mon souhait et a mélangé du noir avec du marron, estimant que cela conviendrait mieux à ma couleur de cheveux foncés. Après cicatrisation, mes sourcils étaient noirs, bien remplis, et je n’étais plus du tout satisfaite."
Et malgré l’assurance donnée que la couleur s’estomperait toute seule, la jeune femme explique que cela n’a jamais été le cas, ce qui l'a poussée à se tourner vers le détatouage.
Le détatouage des sourcils, une procédure longue, onéreuse et douloureuse
Présenté comme la solution ultime quand on souhaite voire disparaître un motif dessiné sur la peau, le détatouage n'est pas une partie de plaisir quand il s'agit d'effacer un maquillage des sourcils.
"J'ai encore plus regretté d'avoir tatoué mes sourcils le jour où j'ai attaqué mes séances de laser, confie Christy. En toute honnêteté, c'est douloureux. Et on prend un coup au moral, car ce n'est pas facile d'assumer son visage une fois qu'on a démarré les séances. Mon pigment a viré au rouge/rose et ce n'est vraiment pas joli", explique la jeune femme, qui souligne qu'il est impossible de savoir à l'avance le nombre de séances dont on aura besoin, puisque cela dépend du pigment utilisé et de la technique exécutée à la base. Elle en est aujourd'hui à trois séances de laser.
Pour faire partir son microblading, Nawell s'est d'abord tournée vers la lumière pulsée en institut, deux ans après son tatouage. "Après 5 séances la couleur de mes sourcils était atténuée… mais le pigment avait viré à l'orange, avec des zones devenues jaunes", raconte-t-elle, indiquant qu'elle a alors consulté un médecin esthétique, qui l'a orientée vers du laser. "Aujourd’hui, après trois séances de laser, la couleur s’atténue progressivement, mais l’orange est toujours présent. Je regrette d’avoir commencé par la lumière pulsée, car le médecin m'a expliqué que la technique n'est pas assez puissante pour cibler les pigments en profondeur et que les longueurs d’onde utilisées ne sont pas adaptées à toutes les teintes."
La jeune femme évoque alors un aspect mal connu du détatouage : son coût. Elle a dépensé 50 euros par séance de lumière pulsée, puis 80 euros par séance de laser. "Si j’avais été informée dès le départ des limites de la lumière pulsée et des risques liés aux pigments de mauvaise qualité, j’aurais directement consulté un professionnel médical. Cela m’aurait évité des complications, tant esthétiques que financières."
Si les expériences de Christy et Nawell sont évidemment personnelles et que de nombreux microbladings et autres procédures relatives aux sourcils se passent très bien, on rappelle que le maquillage semi-permanent reste une procédure qui comporte des risques. Voilà pourquoi il est important de bien se renseigner avant de se lancer et de le faire dans un lieu de confiance.