Et si l’avenir de la mode se trouvait dans les sous-vêtements ? Alors que 74% des Français assurent acheter moins de vêtements et que le marché du prêt-à-porter baisse d’années en années, celui de la lingerie serait en plein essor. Estimé à 25 milliards d'euros en 2022, il devrait atteindre les 43 milliards au niveau mondial d’ici 2023.
À l’origine de cet engouement, on retrouve notamment une nouvelle génération de créatrices et de marques inventives qui redéfinissent les codes d’une lingerie restée trop longtemps déconnectée des véritables besoins féminins.
Exit les dessous à l’esthétique nourrie au male gaze et autres conceptions patriarcales de la beauté, la lingerie nouvelle génération se veut source d'empowerment, en réconciliant style, confort et inclusivité.
Conçue à l’origine pour standardiser l’apparence de la poitrine, le soutien-gorge se libère ainsi des armatures, se personnalise et vient (enfin) s’adapter au corps de celui ou celle qui la porte, à l’image des culottes, bodys et autres pièces du nouveau (sous)vestiaire contemporain qui se décline aujourd’hui dans une gamme de taille plus large.
Quant aux matières, si les dentelles, soies et autres textiles délicats ont toujours la côte, elles se font concurrencer par des tissus effet seconde peau et/ou d’origine naturelle dont la fabrication se revendique plus que jamais éco-responsable.
Production locale, upcycling, circuit court et flux tendus définissent ainsi le rythme de fabrication de ces marques de lingerie.