Louer un vêtement, c’est chambouler son rapport à la mode : fini l’idée de la possession, bonjour à l’éphémère.

Mais dans un monde où les tenues sont portées de moins en moins et où l’industrie a doublé sa production, ne serait-il pas utile de réduire nos achats ?

les gens ont envie d’accéder aux marques différemment. - Léa Germano, la fondatrice de Studio Paillette

En consommant moins bien sûr, mais aussi, parfois, en louant.

Face au boom du marché de la location - qui pourrait monter de 10% par an d’ici 2030 - et son offre florissante, on peut ne plus savoir où donner de la tête.

Voici donc nos conseils pour voir si la location de vêtements est faîte pour vous, et où dénicher les meilleures pièces.

Louer ses vêtements, entre économies et écologie

La location a une vertu indéniable : celle d’amortir considérablement l’impact écologique de nos vêtements.

Car si les transports ne sont pas à négliger, la majorité de l’impact carbone est généré par la production des matières premières et la confection.

C’est par exemple ce qu’avait constaté Kering - groupe de luxe propriétaire de Saint-Laurent, Balenciaga ou Alexander McQueen- en évaluant sa supply chain en 2019, où la production représentait 76% de l’impact environnemental.

Porter un vêtement une dizaine de fois, le rendre et être sûr·e qu’il ne finira pas dans une décharge à ciel ouvert dans des pays comme le Ghana ou le Chili rassure les consommateur·ices.

Car que ça soit via les dons aux associations ou via les retours aux marques, la majorité des vêtements portés ne sont pas réutilisés.

La location permet aussi d’accéder à des pièces parfois luxueuses à moindre coût, un avantage non négligeable en période d'inflation. Les tarifs varient selon les entreprises, mais peuvent être accessibles à des petits porte-monnaies comme chez Studio Paillette. Cette entreprise propose en effet de louer des pièces à 10% de leur prix initial, le tout pour un mois entier.

Enfin, il y a un avantage stylistique : on peut adapter sa garde-robe, par exemple pour une occasion comme une grossesse ou une soirée à dresscode chic.

Mais certaines offres voient plus grand : chez Studio Paillette, les pièces sont de haute qualité, mais invendues car très originales.

L’idée est de proposer des vêtements forts dont les client·es vont potentiellement se lasser en quelques semaines, à intégrer un temps au quotidien.

Avec cette approche, le succès est au rendez-vous : l’entreprise vient de lever 1 million d’euros.

"Ce qui est évident, c’est que les gens ont envie d’accéder aux marques différemment, parce qu’ils n’ont pas les moyens d’acheter et connaissent l’impact écologique de l’achat et du stockage. C’est pour ça que les investisseurs nous ont suivis : il y a de l’attraction, on sent que les gens veulent consommer des choses belles et cool qui les sortent de leur quotidien." estime Léa Germano, la fondatrice de Studio Paillette.

La location de vêtements, à consommer avec modération

Comme pour tout acte de consommation, la location est à pratiquer modérément car elle conserve un impact carbone via ses livraisons. On pense notamment au géant américain Rent The Runway, qui livre constamment des pièces sur de très grandes distances. Mais selon nos besoins et nos envies, louer peut être une solution bénéfique pour la planète et notre porte-monnaie.

Notamment dans le cas d’une période transitoire comme une grossesse : à quoi bon investir dans des pièces qui seront importables d’ici un an ? Gémo Location se spécialise dans ce créneau, avec un budget minimal de 20€ mensuels.

Pour les occasions plus éphémères, comme une soirée ou un mariage au dresscode particulièrement élégant, Une Robe un Soir donne accès à des pièces de créateurs, avec une offre plus premium.

les gens veulent consommer des choses belles et cool qui les sortent de leur quotidien - Léa Germano, la fondatrice de Studio Paillette

Au-delà des occasions, si on aime s’habiller excentrique et chérir ses pièces sur des années, louer n’est peut être pas l’option la plus responsable. Mais si on veut pimenter son style sans risquer le gâchis textile, alors les entreprises comme Studio Paillette sont à noter.

Un bon équilibre peut d’ailleurs être d’investir dans des basiques éco-responsables, puis de les agrémenter avec une location de temps à autre.

Quel que soit le type de location qui nous tente, on peut réfléchir quelques jours avant chaque commande. Ainsi, on a plus de chances que cette dépense soit utile et plaisante.

Mais aussi de chérir les pièces reçues et de les porter à fond le temps qu’elles occupent notre placard, comme on devrait le faire avec tous nos vêtements.