Si l’on connaît déjà les avantages du miel, délicieux nectar que nous procurent nos amies les abeilles, on sait pourtant moins que le pollen qu’elles butinent de fleur en fleur pourrait aussi profiter à notre santé.
Ce dernier désigne le composé naturellement produit par les fleurs, “véhiculé par les abeilles pour assurer la pollinisation”, explique Maëla Le Borgne, diététicienne-nutritionniste.
Une fois récolté, celui-ci est ramené à la ruche pour nourrir les larves d’abeille, “ce pourquoi les apiculteurs n’ont le droit de récolter que 10% de la production, sans quoi, elles ne pourraient ni survivre, ni garantir la reproduction végétale”, essentielle à la protection de notre environnement, précise-t-elle.
En effet, il est question d'une récolte éthique, comme le souligne le site apiculture.net : "Une récolte excessive peut affaiblir la colonie, réduire la production de miel et mettre en péril sa survie, notamment pendant les périodes difficiles. L’utilisation de trappes adaptées est aussi essentielle pour limiter l’impact sur la colonie".
Les abeilles préservées, ce produit de la ruche se présente comme un véritable trésor pour l'immunité. Mais comment (bien) le consommer ?
Immunité, métabolisme, système nerveux : tous les avantages du pollen d’abeille
Lorsqu’un changement de saison pointe le bout de son nez, il n’est pas rare de constater une baisse de régime. Mais au lieu de se tourner vers les compléments alimentaires, pourquoi ne pas opter pour le pollen d’abeille ? Car la liste de ses bienfaits est longue.
En effet, il contient beaucoup de “fibres, qui boostent particulièrement le foie et la digestion”, mais aussi de nombreux “oligo-éléments, comme le calcium, le fer, le phosphore, le sélénium ou encore le magnésium” et est aussi “riche en vitamines A, C, D, E et surtout en vitamines B, qui font souvent défaut”, rapporte la diététicienne.
Ce composé est donc tout à fait recommandé pour “réduire la fatigue et améliorer le transit, booster le métabolisme énergétique, soutenir l’intégrité nerveuse et maintenir une qualité de peau et de cheveux”, poursuit-elle.
Mais ce n’est pas tout, puisqu’il est aussi “riche en antioxydants et vient combattre les radicaux libres, ces molécules qui attaquent et oxydent l’organisme”. Enfin, il permet aussi “apport naturel en protéines et en lipides”, ajoute l’experte.
Plus récemment, des études se sont penchées sur l’utilisation du pollen dans le cadre de symptômes de la ménopause. Des chercheurs de l’Université de Médecine, à Lublin en Pologne, ont d’ailleurs rendu une évaluation, relayée en 2018 par la National Library of Medicine, d’un produit contenant des substances actives “d’extraits standardisés de pollen de fleur et de pistil, en association avec de la vitamine E”.
Au cours de cette étude, menée sur 50 femmes, “il a été constaté que des symptômes vasomoteurs tels que les bouffées de chaleur sont considérablement réduits chez les femmes pré-ménopausées et post-ménopausées”, indiquent-ils. Ces résultats viennent confirmer les conclusions précédentes d’une autre recherche datant de 2008 et publiée dans la revue Genesis, qui portait sur plus de 400 femmes.
Quand et comment le consommer ?
Mais pour profiter au mieux de tous ses apports, il convient de respecter certains conseils.
Tout d’abord, lorsque l’on se procure du pollen, la spécialiste recommande d’opter pour du bio, “afin d’éviter les pesticides” et de le choisir “frais, plus efficace que sous sa forme sèche, donc non-transformée, ce qui permet au corps de mieux l’absorber”.
Elle fait aussi remarquer que les quantités et les prix sont susceptibles de varier en fonction des saisons pendant lesquelles il y aurait moins de fleurs et donc moins d’abeilles, qui sont d’ailleurs “victimes des pesticides et des prédateurs”, note-t-elle.
Alors quelle est la meilleure période pour le consommer ? “Plutôt pendant les changements de saison, c’est-à-dire, au moment où l’organisme est plus fragile”, répond la diététicienne, qui conseille d’en prendre “le matin, une ou deux cuillères à soupe, environ trente minutes avant le repas, plutôt à distance des tanins du thé et du café, et ce, sur une cure de deux semaines”.
Si son goût ne ravit pas les papilles de tous.tes, il est aussi possible de le mélanger dans un yaourt, avec des fruits ou encore dans un verre d’eau.
Allergies, carences et effets indésirables : quelles précautions adopter ?
Outre les variations de saison et de température, la consommation de pollen d’abeille peut s’adresser toute l’année aux “personnes âgées souffrant de carences vitaminiques, de dénutrition ou à celles qui sont immunodéprimées”.
Côté allergies, si cela paraît contre-indiqué, la diététicienne assure que cela peut, au contraire, “réduire les symptômes”. Dans ce cas, il vaut mieux demander l’avis d’un médecin pour “tester en commençant par de petites quantités et arrêter s’ils surgissent à nouveau”.
Concernant de potentiels effets indésirables, le Vidal recense des maux de tête et du ventre, des nausées, voire la diarrhée. Le dictionnaire des médicaments précise aussi que les “femmes enceintes ou celles qui allaitent, ainsi que les enfants” devraient s’abstenir de prendre du pollen.
Le site PharmaGDD déconseille également sa prise en cas d’insuffisance ou de maladie hépatique ou rénale, de la prise de médicament diurétique ou certains anticoagulants, ou en cas de cancer ou de maladie hormonodépendante. De manière générale, il vaut toujours mieux consulter l’avis d’un médecin avant d’intégrer ce produit à son alimentation.
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