La nouvelle a fait parler même si, au fond, elle n'a étonné personne. Serena Williams, joueuse de tennis afro-américaine iconique, a annoncé le 9 août 2022 qu'elle mettait fin à sa carrière après  25 ans sur le circuit international et 23 titres en Grand Chelem.

"Il y a un temps dans la vie où il faut décider de prendre une nouvelle route. C'est un moment toujours difficile quand on aime tellement ce que l'on fait. Et Dieu sait que j'aime le tennis", a indiqué la star du tennis.

Véritable icône, athlète indéniable et mère qui a su briser les codes, Serena Williams s'est taillé une place de légende sur les courts autant que dans la pop culture. Ce qui n'a pas empêché certains de ses choix vestimentaires de lui causer des problèmes.

Serena Williams, la frondeuse des courts

Mardi 15 janvier 2019. Pour son entrée en lice à l'Open d'Australie 2019, la sportive se présente vêtue d'une combinaison moulante verte siglée Nike, accompagnée d'un collant résille. Une tenue qui n'a pas manqué de faire réagir la presse, comme c'est souvent le cas lorsque la sportive entre sur le terrain. 

Quelques mois plus tôt, à la fin du mois d'août 2018, celui qui était alors président de la Fédération française de tennis, Bernard Giudicelli, annonçait que le vêtement arboré par Serena Williams lors du dernier tournoi de Roland-Garros ne serait plus toléré sur la terre battue du tournoi parisien. "Je crois qu’on est parfois allé trop loin. La combinaison de Serena cette année, par exemple, ça ne sera plus accepté. Il faut respecter le jeu et l’endroit", avait-il déclaré à Tennis Magazine. 

Vous pouvez sortir une super-héroïne de son costume mais vous ne pourrez jamais prendre ses super-pouvoirs.

La tenue avait déjà fait d'elle parler lors du tournoi qui célébrait le grand retour de la championne américaine. Cette combinaison noire dotée d'une ceinture rose, clin d’œil au film Black Panther et au personnage de Catwoman avait pourtant une fonction médicale. Celle-ci permettait à la jeune maman d’avoir une meilleure circulation sanguine et d’éviter la formation de caillots suite aux complications dues à son accouchement. 

"Nous sommes des femmes et nous sommes fières"

Après les déclarations de Bernard Giudicelli, l'équipementier Nike a souhaité soutenir sa joueuse phare en publiant une photo d'elle dans sa combinaison noire avec pour légende : "Vous pouvez retirer son costume à une superhéroïne, mais vous ne pourrez jamais prendre ses super-pouvoirs". 

De son côté, interrogée lors d’une conférence de presse avant les débuts de l’US Open, la championne américaine a déclaré : "Je pense que les tournois du Grand Chelem ont le droit de faire ce qu’ils veulent". Avant d'ajouter : "Je pense aussi que s’ils savent que certaines choses ont une raison médicale, il n’y a aucune raison qu’ils ne soient pas ok". 

Par ses tenues, Serena Williams fait plus que déclencher des polémiques, elle interroge la conception du corps féminin dans le milieu du sport, mais aussi dans nos quotidiens. Il est intéressant de voir comment chaque journaliste de sport se fait critique de mode lorsqu’elle apparaît sur les courts de tennis, jugeant sa stature "trop masculine". 

Je suis fière de pouvoir leur montrer ce à quoi certaines femmes ressemblent.

Apparue à deux reprises en couverture du Vogue US et de nombreux autres magazines de mode, créatrice de plusieurs lignes de vêtements aux États-Unis, la championne américaine s’est imposée comme une figure de mode. Elle représente aussi des milliers de femmes dont le physique athlétique ne correspond pas au standard, limité, de la féminité occidentale.

Juste après la naissance de sa fille Alexis Olympia, Serena Williams écrivait d’ailleurs dans une lettre ouverte à sa mère, publiée sur le site Reddit : "Je suis fière de pouvoir leur montrer ce à quoi certaines femmes ressemblent. Nous ne sommes pas toutes pareilles. Nous avons des courbes, sommes fortes, musclées, grandes, petites, pour n'en nommer que quelques-unes, mais toutes similaires : nous sommes des femmes et nous sommes fières !"

Retour sur les moments où Serena Williams a su s’affirmer avec force et style sur le terrain. 

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La mini combinaison verte et collant résille de Serena Williams

Abaca press

Le mardi 15 janvier, lors de son entrée en lice à l'Open d'Australie 2019, la tenniswoman s'est présentée pour son match contre l'Allemande Tatjana Maria, en combishort vert pomme Nike et collants résille. Une fois encore, la sportive a raflé la mise avec style, battant son adversaire 6-0, 6-2.

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La combishort en lycra

Bongarts / Employé

Dès 2002, Serena Williams, alors connue pour ses affrontements sportifs d’envergure avec sa sœur Venus Williams, commence à déclencher des polémiques vestimentaires. À l’occasion de l’US Open de cette année-là, la sportive entre sur le court du stade Arthur-Ashe vêtue d’une combishort noire, en lycra, qui souligne son corps sculptural.

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La minijupe en jean et baskets hautes

Getty Images

En 2004, deux ans après avoir mis le stade Arthur-Ashe en émoi avec sa combishort, Williams apparaît sur le court chaussée de baskets noires montantes associée à une min-jupe en jean. Elle devra cependant retirer ses tennis après l'échauffement, les organisateur-rice-s de l’US Open estimant que sa tenue ne respectait pas le dress code des joueur-euse-s.

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Le trench-coat blanc de Serena Williams

Getty

La polémique reprend, cette fois-ci à Wimbledon, en 2008. Lors de son échauffement pour le match d'ouverture, la championne arbore un trench-coat blanc. Une décision esthétique qui crée le scandale, sous prétexte que le temps ensoleillé rendrait inutile une telle tenue. Aux questions qui lui sont posées à ce sujet, Serena Williams répond, sans pour autant se justifier : "Je vis en Floride et j'ai probablement plus de manteaux que quiconque ici. J'adore ce vêtement et j’en achète constamment. Je ne sais pas pourquoi, puisque je vis en Floride; cela n'a aucun sens".

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Le bandeau et le short violet

Getty

En 2012, Williams entre sur le court de Wimbledon en dérogeant à la règle qui demande à ce que les joueurs ne portent que du blanc. La sportive avait alors opté pour un bandeau et un short en lycra violet, assortis à sa paire de Nike, son sponsor officiel depuis 2004.

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