Un esprit de vengeance souffle sur le désert du Mojave. Cavalière de l'ombre, ses santiags bien enfoncées dans les étriers de sa selle, elle chevauche, armée de pied en cap de tous les éléments de la séduction sauce western, version film noir des grands espaces. Sombre et mystérieuse, elle dissimule son regard de braise dans l'ombre d'un grand chapeau à large bord (Alberta Ferretti), des plumes de métal cliquetant à ses oreilles (Coach 1942). Inquiétante et attirante, cette cow-girl est dangereuse.
La nouvelle cow-girl
C'est toute une panoplie de desperado au féminin que l'on découvre, et que l'on peut s'approprier par touches et accents. De l'allusion subtile, comme ce bandana noir uni à floches, noué à la va-vite (Saint Laurent), ou ces bracelets accumulés au cliquetis gracieux qui accompagne chaque mouvement (Bottega Veneta); à des éléments plus littéralement western, comme ce joli petit sac façon cartouchière en cuir noir clouté à motif géométrique (Isabel Marant), ou cette ceinture à médaillons d'argent mat bien serrée à la taille (Philosophy Di Lorenzo Serafini). Et pour couronner le tout, la santiag continue sa trajectoire mode et se réincarne ici en version noire, courte et large (Paco Rabanne).
La nouvelle héroïne de western n'a plus besoin d'être sauvée, ni de manipuler les hommes pour obtenir ce dont elle a besoin. Elle s'équipe elle-même, et se bat pour gagner sa propre place au soleil. Elle n'a pas peur d'être la méchante de l'histoire. Pourvu que ce soit elle qui écrive son propre destin.