Si les fêtes de fin d'années sont l'occasion parfaite pour se rassembler, faire communauté tout en se mettant sur son 31, nombreuses sont les entreprises à avoir compris qu'elles étaient aussi l'occasion parfaites pour inciter à la consommation.
Et cela va au-delà des cadeaux pour les fêtes de fin d'année dont 39% sont des vêtements.
Sur les réseaux comme sur les affiches du métro, les marques de mode rivalisent de paillettes, de velours et de pulls colorés pour proposer des tenues de fête qui seront portées lors des différents réveillons et autres événements festifs qui nous réchauffent un peu les coeurs en cette période hivernale.
Mais acheter une pièce extravagante pour une occasion unique et sur une impulsion fait aussi parti des enjeux environnement ou économiques à prendre en compte.
Les tenues de fin d'année, ces vêtements qu'on ne porte jamais
Il n’est pas rare de se laisser emporter par le marketing à cette période.
Clémie, 28 ans, se rappelle mi-amusée mi-agacée de l’achat d’une robe verte à manches ballon et broderies russes : “En passant devant, je me suis dit “Elle est merveilleuse, il me la faut pour Noël !” Mais elle est tellement spécifique qu’elle est importable en dehors de cette occasion. Cette robe a été créée, achetée et portée uniquement pour cette période, je me suis totalement faite avoir par le marketing de la marque !”
Et elle n’est pas la seule. Malheureusement, de nombreuses personnes se débarrassent de leurs achats "ratés" comme le prouve la statistique établie par Earth.org selon laquelle chaque année, sur 100 milliards de vêtements neufs produits, 92 millions de tonnes de vêtements finissent dans des décharges.
Comme le rappelle la fondation Ellen McArthur, c’est comme si l’équivalent d’un camion poubelle s’y déversait à chaque seconde.
Pour Lola, 32 ans, "Le Nouvel An était une excuse pour une jupe bombée dorée avec des motifs de coq. Je la trouve très belle, mais j’ai beau la mettre dans ma garde-robe tous les hivers depuis six ans, je ne la porte jamais… Je suis frustrée d’avoir acheté une jupe pour si peu."
Questionner pourquoi nous achetons un vêtement et s’il nous plaira dans le temps semble d’autant plus important quand l’ONU rappelle que le nombre de fois qu'un vêtement est porté a diminué de 36 % en 15 ans.
Comment trouver une tenue de fêtes qui soit écoresponsable ?
Heureusement, il existe de nombreuses alternatives pour se concocter une tenue de fête.
Une première technique est de fouiller tout son dressing et le mettre à plat avec un·e ami·e qui apportera un œil neuf. En essayant de nouvelles combinaisons et du layering, il est fort probable qu’un top pailleté acheté il y a six ans nous fasse à nouveau envie.
Pour celles et ceux qui aimeraient tester une nouvelle tenue extravagante, la location de pièces est une alternative idéale pour les Fêtes.
Enfin, si on souhaite vraiment acheter une pièce, l’idéal est d’attendre plusieurs semaines et de le faire en dehors des périodes où les marques insistent sur les tendances festives.
L'ONU rappelle que le nombre de fois qu'un vêtement est porté a diminué de 36 % en 15 ans.
Ainsi, on s’assure qu’elle nous correspond sur le long terme.
Théo, 21 ans, a appris à choisir ce qui lui plaît vraiment au fur et à mesure des années après quelques ratés. "Je pense à un pull de noël avec une pizza retournée en guise de sapin, un blazer en velours scintillant qui me donnait une allure de DRH en soirée folle, ou un haut en mesh pailleté que j’ai seulement réussi à caler lors d’une soirée thème Sirène. Ces achats étaient motivés par des micros trend, qui aujourd’hui sont totalement dépassées. Mais en grandissant, je vois que j’aime toujours être extra. Donc si aujourd’hui j’achète une pièce à sequin ou strass, c’est parce que je sais que je peux et que je vais la porter aussi en dehors des Fêtes".
Le preuve que penser à un vestiaire plus écoresponsable ne signifie pas faire une croix sur son sens de la mode.