Londres, 1966. La capitale de la grande Albion est en pleine explosion culturelle. L'art, la musique et la mode s'entrechoquent dans un tourbillon de liberté, animé par une jeunesse britannique qui bouillonne de créativité.
Entre expression artistique et instinct de rébellion, le Swinging London devient alors le mouvement de toute une génération, dont une jeune adolescente va porter le doux nom.
Et pour cause, Twiggyc: qui n'est alors que Lesley Hornby, lycéenne sans histoire du quartier ouvrier de Neasden, n'a que 16 ans lorsqu'elle se rend au salon du célèbre coiffeur Léonard de Mayfair, à Londres, pour servir de modèle à une nouvelle coupe de cheveux : une coiffure ultra courte, un "pixie cut" comme on dit outre-Manche, teint en blond platine, qui sera immortalisée par des clichés affichés dans le salon de coiffure.
Les images attireront l'attention d'une certaine Deirdre McSharry, journaliste mode du Daily Express, qui, intriguée par l'allure singulière de Twiggy – ses grands yeux, son visage enfantin et sa silhouette filiforme – décide de la rencontrer et de la photographier pour un article.
Quelques semaines plus tard, elle publie dans le quotidien un papier qui l'intronise "The Face of '66" ("le visage de 1966") et propulse cette jeune inconnue sous les projecteurs, lançant presque instantanément sa carrière de mannequin.
Le mythe Twiggy est né.