Voici à quoi ressemblera votre garde-robe au printemps prochain

C'est un phénomène probablement né sur TikTok, où les vidéos de #Balletcore cumulent à ce jour plus de 66 millions d'occurrences. L'idée d'un corps maîtrisé et d'un certain classicisme explique sûrement la persistance de cette tendance.

La figure de la ballerine continue en tout cas d'inspirer Simone Rocha, qui décline le tutu de façon poétique, quand Ferragamo imagine une version luxe du vestiaire de Flashdance et Nensi Dojaka réinterprète le justaucorps.

Dans la veine du retour du tailoring qui agite la mode ces dernières saisons, les créateur-rice-s ont ressuscité la version "autoritaire" du costume féminin, un classique du power dressing des années 80.

Épaules carrées chez Stella McCartney et Victoria Beckham, pantalons fluides coordonnés chez Loewe et Prabal Gurung, quand Saint Laurent et Emporio Armani en parfont la panoplie avec une cravate et des lunettes. De quoi renoncer au télétravail ?

Plus de shampoing sec ? Bonne nouvelle : le cheveu gras, brillant, plaqué sur le crâne a fait fureur sur les derniers défilés, de Peter Do à Duran Lantink en passant par Acne Studios.

De quoi signer la fin des "bad hair days" ?

Sur les podiums, les marques de mode ont décidé de doubler les sacs, nerfs de la guerre en termes d'image comme de business. De Louis Vuitton à Bottega Veneta en passant par Ralph Lauren, les mannequins ont ainsi défilé munies d'un grand cabas fourre-tout surmonté d'un plus petit modèle siglé.

Il a longtemps fait partie des teintes un peu niaises, réservées à une layette très genrée. Pourtant, le bleu pastel a inspiré les créateurs pour la saison prochaine, qui l'ont décliné en total look. Sur une robe entièrement frangée chez Missoni et Antonio Marras, un tailleur brodé Chanel, une chemise-veste Chloé ou bien une robe architecturale Loewe.

Comme le symbole d'une douceur bienvenue dans une époque qui en manque.

Depuis quelques saisons, Miu Miu, la petite sœur de Prada, semble faire la pluie et le beau temps sur la mode. Après le succès de ses micro jupes, Miuccia Prada avait décidé le printemps dernier de raccourcir à nouveau le propos avec des culottes bijoux.

Ses silhouettes no pants ont l'air d'avoir, encore une fois, infusé l'époque puisque des versions shorty ont été aperçues chez Fendi, Ralph Lauren, Max Mara, Coperni ou encore Dior. Le printemps prochain sera jambes nues ou ne le sera pas !

Citron, canari, bouton d'or... Le jaune décline toute sa palette chromatique pour évoquer les chaudes soirées estivales. La teinte se portera par touche, sur un accessoire : mules Carven, minaudière Versace, lunettes Miu Miu ou encore slingbacks Iceberg.

Les lunettes de soleil sont devenues un accessoire de mode que l'on choisit, à l'instar d'un sac, en fonction de sa silhouette. Pour la saison prochaine, les designers les ont imaginées dans une tonalité immaculée, forme papillon pour Ermanno Scervino, avec des verres translucides chez GCDS et oversize chez Miu Miu.

La lingerie a colonisé les podiums du printemps prochain. Demna en a même habillé les premières silhouettes de son défilé pour Balenciaga. Dans cette veine de dessous portés dessus, le bandeau graphique a émergé.

Il dévoile le corps chez Alaïa, Sportmax et Courrèges, alors que Miu Miu et Christian Wijnants jouent plutôt le trompe-l'œil. Un bon compromis entre le soutien-gorge à armature et le no bra.

Les prochaines collections vont exhumer un archétype du milieu du XIX^e siècle : la crinoline, dont les femmes avaient réussi à s'émanciper. Sa version XXI^e siècle ne contraint plus le corps, mais structure une silhouette affirmée.

Loewe s'en sert pour créer du volume, JW Anderson en livre une variante minimale; quant à Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer, de Coperni, ils ont imaginé la robe de princesse des temps modernes et l'ont fait défiler... à Disneyland Paris.

Coperni continue de miser sur la transparence pour réinventer son modèle emblématique, le Swipe. Un effet que l'on va retrouver la saison prochaine sur un cabas Sportmax, un bijou Rokh façon bracelet porte-épingles de couturier, ou encore une boucle d'oreille Anteprima comme une sculpture suspendue.

Comment réussir à réenchanter le vestiaire saison après saison ? En inventant des pièces hybrides, comme ce modèle à la croisée entre le pantalon et le short, aperçu chez Louis Vuitton, Victoria Beckham et Coperni.

Après des saisons de glorification du plat, les créateurs·rices perchent les silhouettes sur de hauts escarpins au bout pointu. Vernis et surdimensionnés chez Acne Studios, en mode compensé pour Gucci, avec un talon bijou à l’image de Saint Laurent et Balmain ou encore à enfiler comme un collant chez Balenciaga. Il reste quelques mois pour se réhabituer…

Le marron continue sa percée sur les podiums, lui qui a longtemps été délaissé par l’univers de la mode. Un signe qui ne trompe pas : Kendall Jenner et Julianne Moore posaient tout de chocolat vêtues au premier rang du très prescripteur défilé Bottega Veneta. Café, brun, châtain, cacao, la teinte a montré l’infinie possibilité de ses nuances, de Michael Kors à Tod's en passant par Hermès et Dries Van Noten.

Le marron, nouveau beige ?

Cela fait plusieurs saisons que les bijoux ne sont plus si accessoires. Pour le printemps, les créateurs-rice-s ont imaginé des pièces fortes dorées qui dessinent la silhouette, des manchettes Saint Laurent au collier façon bambou Gucci, en passant par la ceinture coquillage Chloé.

Sans oublier le sac sculptural en forme de boule de Prabal Gurung.

On l'a probablement enterré un peu vite. Si les baskets ont (quasiment) quitté les podiums, le sportswear continue d’être un incontournable du dressing, à la différence près qu’il ne se porte plus en total look, mais pour "désendimancher " une silhouette festive. Le printemps prochain, on enfilera ainsi une parka légère sur les robes bijoux de Rabanne, Burberry et Prada ou celles en plumes de The Attico.

Le sportswear est mort, vive le sportswear  !

Sur les podiums, les lacets ne servent pas qu’à nouer les chaussures. Ils permettent également d’orner la peau – à l’image des bottes de boxeuse Dior –, d’habiller une cheville pour Dries Van Noten ou de créer de la texture sur la matière chez Litkovska et Simone Rocha.

Porté à l'épaule, agrippé ou glissé sous le bras, le sac du printemps prochain se décline en grandes dimensions. Olive chez The Attico, beige chez Victoria Beckham, rouge pétant chez Louis Vuitton, blanc chez Stella McCartney, toutes les couleurs sont permises.